Promesse de la science : la science moderne a pour but aussi peu de douleur que possible.[Nietzsche]

Promesse de la science : la science moderne a pour but aussi peu de douleur que possible.[Nietzsche]

La bionique : quand l'homme s'inspire de la Nature

« C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas »  écrivait Victor Hugo en 1870 (Carnets, albums, journaux). Un peu moins d’un siècle plus tard, en 1960, naissait une discipline nommée la « bionique », marquant officiellement l’intérêt des scientifiques pour les innombrables astuces découvertes par les systèmes vivants au cours de leur évolution.

Le terme vient de la contraction de « biologie et technique » ou « biologie et électronique ». Elle recouvre des réalisations très diverses, allant de l’imitation d’une texture, d’un mécanisme ou du comportement d’un système vivant jusqu’à l’intégration d’artificiel dans du vivant ou de vivant dans de l’artificiel.

Cette démarche « biomimétique » ou « bioinspirée » - selon que l’on copie du plus près ou d’assez loin les structures ou mécanismes du vivant – n’est pas récente, puisqu’on en découvre des traces dès l’Antiquité. Cependant l’essor de technologies nouvelles comme les nanotechnologies et l’informatique a permis d’étendre ces investigations dans ce que la Nature a de plus complexe, sa structure intime au-delà du milliardième de mètre et ses méthodes d’auto-construction et d’auto-régulation.

Aujourd’hui le terme bionique est tombé un peu en désuétude auprès du grand public, alors que dans la plupart des pays développés - la France étant l’une des exceptions - on constate un regain des recherches scientifiques en la matière. En ces temps en effet où l’Homme exerce un ascendant de plus en plus pesant sur notre planète, il découvre de plus en plus que les systèmes vivants qui s’y épanouissent peuvent lui fournir de précieuses solutions pour utiliser et économiser de l’énergie, pour s’adapter à un monde toujours changeant et parfois menaçant, ou pour pallier certains handicaps.

Dans notre livre édité chez Dunod, nous avons voulu faire le point sur cette démarche pour trois raisons. La première, pour ajouter aux ouvrages déjà anciens les quelques avancées dans ce domaine; la deuxième, pour que les instances qui nous gouvernent puissent constater qu’il serait grand temps d’accorder un intérêt plus important à ces travaux et que la mise en place d’un cursus dédié serait une innovation extraordinaire qui ferait de notre pays un point d’attraction unique; la troisième, pour que les jeunes qui auront en héritage la planète que nous leur laisserons puissent comprendre combien la nature est pleine de ressources et combien il est important d’en préserver les richesses.

Les quelques exemples qui suivent – extraits de cet ouvrage - vont illustrer sommairement chacun des trois volets dans lesquels la science s’inspire de la Nature dans les inventions technologiques et les robots, et comment elle peut pallier des handicaps en hybridant artificiel et vivant.


Agnès Guillot, Jean-Arcady Meyer et Psikharpax, le robot-rat


18/12/2009
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